UN PARCOURS QUI SE POURSUIT
Une jeunesse sportive
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours pratiqué une activité sportive, issu d’un milieu plutôt populaire, pour mes parents il fallait lire et se dépenser physiquement, probablement une volonté par procuration de ce qu’ils n’avaient pas réellement pu faire. À moins de 3 ans je commençais le Judo, et assez rapidement en parallèle le football, tout en me déplaçant en permanence à vélo, apprenant à nager dans les bassins d’irrigation du domaine agricole où travaillaient mes grands-parents, ou à la mer toute proche, goûtant avec l’école l’hiver les joies du ski de fond et alpin (l’avantage de vivre dans un département ou les plages sont à 1 h 30 des pistes de ski), et les vacances d’été randonnées en montagne en famille. À 9 ans un accident sérieux de ski, m’a privé de sport pendant 2 ans, et mis un terme à la carrière de judoka qui commençait à émerger en compétition. Après cet intermède, mon activité sportive s’est tournée, vers le tennis, et le cyclisme sur route, pratiqués de manière régulière en club et hors club. Avec les années lycée, ce fut la découverte d’autres sports, athlétisme, hand, volley, basket, natation, mais sans réellement, faute d’éducateurs passionnés de vraiment y trouver mon compte, seuls le vélo et la randonnée en montagne ont perduré dans mes pratiques régulières.
Mes années universitaires, et la rencontre de nouveaux amis, m’ont fait découvrir en plus du vélo de route, le VTT, et la course à pied, notamment hors route (ce que l’on n’appelait pas encore le trail).
L’arrivée dans la vie active, dans un village rural éloigné, a marqué une longue pause sportive de près de 15 ans, se résumant à accompagner mes enfants à leurs propres activités.
Le badminton une découverte tardive et un coup de foudre
Quant à l’horizon de la quarantaine, plus de liberté, et quelques soucis de santé ont sonné l’heure de la reprise sportive, c’est naturellement vers mes sports « outdoor » (comme on les appelle maintenant) que je me suis tourné. Fort du constat que le temps a passé, et que l’hiver il fait froid et nuit tôt, j’ai commencé à chercher une activité sportive complémentaire « indoor ». Sur insistance de ma fille, qui avait découvert ce sport au collège, je me suis rendu, pour ce que je pensais être une éphémère séance de badminton, dans le club voisin. Il faut comprendre mon attitude dubitative, par le fait que pour ma génération, dans cette région de la France, le badminton est un amusement de touristes l’été sur la plage les jours ou il n’y a pas trop de vent, pas vraiment du sport. Surprise et coup de foudre immédiat, dans ce club dirigé par Florent CHAYET, j’ai découvert que c’était non seulement un vrai sport, mais qu’il pouvait être très physique et en plus dans une ambiance conviviale. Depuis lors sauf pour le COVID, ou pour des blessures je n’ai cessé de pratiquer le badminton.
Le bénévolat, une place entière dans le sport
Dans tous mes souvenirs sportifs ou presque, le bénévolat est présent, j’ai l’image de mon père au bureau du club de judo pour trouver des financements, de ma mère avec d’autres mères organiser des covoiturages pour le foot, de vendre des pâtisseries avec les copains pour collecter des fonds pour l’association du collège, de passer des heures dans un ravin pour sécuriser un passage technique de VTT,… Donc finalement c’est tout naturellement que très fraîchement arrivé dans le club de badminton, j’ai accepté la proposition de Florent CHAYET, d’être le secrétaire du club. Le début d’une aventure, qui dans son sillage devait me conduire à la vice-présidence de la Fédération en charge aux côtés de la DTN (et particulièrement Philippe Limouzin) du Haut-niveau (2016-2020), et à la vice-présidence à la communication de la Ligue Occitanie de Badminton (olympiade en cours), je suis encore membre de commissions fédérales et Ligue.
Le Badminton, une ambition à renouveler
Mon expérience fédérale, et dans une moindre mesure Ligue, ou j’ai pu d’une part côtoyer d’autres dirigeants de notre sport, mais également d’autres disciplines via des formations du CNOSF, des élus, des cadres du ministère, et mon expérience professionnelle de cadre dans la fonction publique territoriale (administration, politique, communication et marketing), combinées me permettent de voir les limites du fonctionnement actuel de notre modèle, dont des conséquences sont apparues lors de cette olympiade. Notre modèle, si ce n’est quelques petites retouches, est plus ou moins le même que celui des années 80 et 90. Bien entendu la société, et les comportements changent, et changent encore plus vite depuis ces dernières années. Il est donc temps, même urgent que notre grande famille du badminton coopère dans une nouvelle ambition. C’est pourquoi j’ai répondu positivement à l’appel de Franck et Thierry, pour apporter ma pierre à l’édifice, à commencer en contribuant à la rédaction du programme.
BIO EXPRESS
52 ans, 2 enfants,Âresponsable Communication et Marketing (EPCC Tautavel Centre européen de Recherche préhistorique)
• 2013 : première licence badminton
• 2014 : entrée au conseil d’administration club la Joyeuse Plume des Aspres, puis secrétaire.
• 2016-2020 : élu au conseil d’administration de la FFBAD, Vice-président en charge du Haut Niveau. Membre de commissions fédérales.
• 2021-2025 :  élu au conseil d’administration de la Ligue Occitanie de Badminton, vice-président à la communication. Membre de commissions nationales et régionales.
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